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Les Chroniques de l'érable et du cerisier, t.3 : L'ombre du Shogun

Camille Monceaux

Historique - Japon - Aventure

-> chronique tome 1



Hiinahime quitte enfin la demeure où elle était enfermée depuis sa naissance. Au terme d'un long voyage au cœur de l'hiver, la jeune fille masquée est conduite à Kyoto. Vers qui l'envoie-t-on avec tant de précautions ? Traquée pour ses origines, assoiffée de liberté, Hiinahime est déterminée à comprendre qui elle est, ainsi qu'à retrouver Ichirô, celui qui à bouleversé son existence.

Mais l'ombre menaçante du shogun ne cesse de la poursuivre...



 

Avec ce troisième tome des Chroniques de l'érable et du cerisier, Camille Monceaux insuffle un nouveau souffle à se saga, tout en continuant d'enrichir la densité de son récit et la profondeur de ses personnages.



Cette suite se démarque des volets précédents en nous faisant découvrir un nouveau point de vue ; désormais, nous vivons cette grande épopée japonaise à travers les yeux d'Hiinahime, cette mystérieuse jeune fille dissimulée sous un masque de Nô. Et malheureusement, c'est sûrement la raison pour laquelle je me suis moins investie dans ma lecture, la faisant trainer le temps de deux longs mois. Déjà dans les deux premiers tomes, je ne l'appréciais pas particulièrement. Assez effacée, froide, elle manquait de relief pour que l'on puisse s'y attacher. La narration contée du point de vue d'Ichirô, ce jeune garçon si sensible, a creusé un fossé entre lui et cette inconnue qui a subitement pris une place d'importance dans l'histoire. Vous pouvez donc vous douter que je n'ai pas été particulièrement enchantée par ce changement de personnage principal, et que j'en ai même été frustrée. Néanmoins, si je ne suis pas parvenue à m'attacher à Hiinahime, l'opinion que j'avais d'elle s'est un peu apaisée ai fil du récit, mais la cohabitation n'a pas été simple. Concernant Ichirô, il n'est ici plus que l'ombre de lui-même. C'est un peu décevant puisqu'à l'inverse tous ses autres compagnons sont plus présents que jamais et apportent une fraîcheur bienvenue au roman.


On retrouve une fois de plus la structure contemplative dans la première moitié du livre, et un rythme plus soutenu dans la seconde. Il y a une vraie différence entre ces deux parties de l'intrigue. Dans la première, l'autrice parvient parfaitement à nous faire ressentir la solitude et le désoeuvrement de son héroïne, ce qui provoque quelques longueurs et une sensation d'enfermement. Ces chapitres plus posés existaient déjà dans les autres tomes, mais ceux-ci étaient peut-être un peu trop longs.

Cependant, la plume de Camille Monceaux est toujours aussi sublime et poétique, chacune de ses phrases forme une mélodie, et cela contribue grandement à la beauté de sa saga. Ouvrir une page, c'est être projeté dans un Japon sublimé par les mots de l'autrice, c'est être au coeur d'une fresque magnifique faite de poésie, d'amitié, d'aventures et de théâtre !


 

Edition : Gallimard

Collection : Jeunesse

Pages : 530

Service de presse

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